CONSTRUCTION D’UN STAND DE TIR

« Je descends à pied la faille qui mène à l’entrée principale. La végétation de part et d’autre magnifie le passage couvert qui mène au parvis d’entrée et rappelle l’étroitesse des pupitres de tir. Avant de pousser la porte, je jette un œil à ma droite et distingue à travers les fines ouvertures verticales, une compétition en cours sur le stand de tir à 10m. Je traverse le sas et me retrouve dans cette salle d’accueil devenue très lumineuse grâce à un vitrage aussi large que la faille et protégé à l’extérieur par des barreaux dont la mise en œuvre aléatoire se confond avec la végétation.

Je longe la façade dans la zone spectateurs matérialisée au sol par un revêtement de couleur et une signalétique, puis me dirige vers le pupitre numéro 4 armé de mon casque antibruit et de mes lunettes de protection. Je salue mes voisins et charge l’arme qui patientait sur mon pupitre. Je la porte à l’alignement de mon œil droit et soigne ma position avant de tirer...

Passé le sas, la nuit s’est désormais emparés des lieux. Je remonte la faille éclairée en partie basse par deux rubans LED latéraux intégrés au corten. Je prends mon vélo et me retourne vers le sud pour constater une lumière diffuse qui pénètre la forêt – les lumières de la salle d’accueil rayonnent dans la végétation comme un feu de camp. Le reste du bâtiment a disparu ».